Namibie : Dunes et contrastes
Le samedi 1er mai 2010 - Publié sur Espaces.ca - Par Ariane Arpin-Delorme
La Namibie est le premier pays à avoir inclus la protection de l'environnement et l'exploitation prudente de la vie sauvage dans sa constitution. L’expérience touristique redore ici le blason d'une Afrique décriée pour son laxisme administratif.
Dès que l’on pense à la Namibie, une image vient en tête : celle des dunes côtières, qui s'étendent au-delà de sa frontière nord avec l'Angola. On n'y échappe pas : le magnétique désert du Namib est l’un des plus anciens. Il faut avoir escaladé les gigantesques dunes orangées de Sossusvlei (qu'on dit les plus hautes du monde), où la lumière et les couleurs changent avec le souffle du vent sur le sable, pour saisir l'ampleur du chef-d'œuvre. Le territoire est parsemé de l'étrange et tentaculaire welwitschia, une espèce végétale unique et prisée des collectionneurs, qui s'abreuve de la fine rosée matinale et peut survivre plus de 1500 ans. À l'approche de la nuit, après un repas végétarien concocté sur le feu par nos guides, les chants folkloriques font sortir les étoiles par millions. Le Namib est magique!
Derrière l'écran de sable que forme la côte occidentale se cache un tout autre paysage fait de savane boisée d'acacias et de petits villages de huttes de terre sous les immenses baobabs. C'est dans ce décor qu’est établie l'une des plus grandes réserves fauniques d'Afrique : le parc d'Etosha. Ici, les zèbres, gnous, oryx et springboks jouent du coude avec les girafes, rhinocéros et autres éléphants pour s’abreuver le soir aux points d’eau, au son du rugissement des lions. Encore plus à l'est, la mince bande de Caprivi s’élance entre les pays voisins pour suivre la rivière de l'Okavango en direction du fleuve Zambèze et nous mener dans un univers d'eau à l'opposé de la côte aride. De nombreux marulas (les arbres dont les fruits sont utilisés pour fabriquer la célèbre liqueur crémeuse Amarula) complètent un décor digne de l'image romantique que l'on se fait de l'Afrique authentique. Pour ma part, je me fais réveiller au matin par les mangoustes creusant sous ma tente. Plus tard, je prends place dans un mokoro, sorte de long canot sculpté à même un arbre, pour aller à la rencontre des habitants de la rivière. Mon guide est une source infinie d’information sur la faune des lieux : aigles, martins-pêcheurs, cormorans, hérons, toucans, lézards monitor. Tout se passe bien, avant qu’un déluge soudain nous lessive en quelques secondes. Nos rires ne semblent pas y changer grand-chose, pas plus que les longs bâillements des hippopotames!
Repères
Vol : Montréal-Windhoek a/r: 2200 $
Prix d'une bière : 2 $
Autres activités : Randonnée à travers le canyon Fish River, camping à la belle étoile dans le bush de Spitzkoppe
Un rendez-vous incontournable :
Dans la région du Kaokoland, les femmes de la tribu semi-nomade des Himbas sont reconnues mondialement pour leur grande beauté, avec leur corps et leurs cheveux colorés d’une poudre rouge ocra et leur chignon confectionné en peau de chèvre.
Infos : namibiatourism.com.na
Aimez-vous cette nouvelle?
Retour à la liste des nouvelles